BELLINI

Très triste d'apprendre la fermeture du Bellini.
De la cuisine toujours au top et une ambiance sympathique.
Nous vous souhaitons plein de bonheur pour la suite, en espérant que cette fermeture ne soit pas trop dure à vivre.
Au plaisir de vous croiser dans les rues de Montrouge

Texte : “La fête, la petite fille, et la vraie valeur”

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Hier soir, j’étais là.
Dans le petit restaurant où je vais souvent.
Un lieu de vie, un peu caché,
où l’on retrouve ce qui compte vraiment :
la chaleur des plats,
la simplicité des sourires,
la force silencieuse des liens humains.

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Un jour, dans cet endroit,
j’avais donné un trésor.
Pas un trésor de banque.
Un trésor de vie.

J’avais confié à la petite fille de la patronne un billet de cent mille livres libanaises,
tiré d’une banque de Beyrouth,
la seule chose que j’avais demandé à mon ami de me rapporter,
dans un pays où, sous les bombes, l’argent n’avait plus de valeur.

Sur le billet, il y avait écrit “100 000” en grand.
Un chiffre immense, magique,
qui pour une enfant représente un monde entier de possibilités.

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La petite fille, avec toute l’innocence du monde,
a enterré ce billet dans son jardin.
Elle a planté ce trésor dans la terre,
comme on plante un rêve pour le protéger, pour le faire grandir.

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Cette histoire a rendu ma mère heureuse avant de mourir.
Car ce geste, si simple en apparence,
portait en lui toute la force de la transmission humaine,
bien au-delà des valeurs monétaires.

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Hier soir, pour des raisons économiques,
parce que la dureté du temps et des loyers étrangle les petits,
la “maman” du restaurant a organisé une grande fête d’au revoir.

Elle a invité tout le quartier.
Tout le monde est venu.
Un buffet magnifique,
offert comme un dernier chant d’amour.

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C’est là que j’ai discuté avec la propriétaire des murs.

Elle m’a expliqué, froidement,
que c’était “normal” que la patronne parte,
puisqu’elle ne pouvait plus payer un loyer indexé à l’inflation,
dans un monde où l’euro lui-même perd son sens.

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À cet instant,
j’ai failli lui mettre une claque.
Pas par violence.
Par instinct de respect pour ce qu’elle ne comprenait pas.

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Car ce restaurant n’était pas un commerce.
C’était un foyer.
Un feu fragile qu’on devait protéger, pas monnayer.

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Je suis propriétaire moi aussi.
Et je sais que posséder un bien,
ce n’est pas posséder des murs,
c’est abriter de la vie.

C’est accepter parfois de perdre un peu d’argent
pour préserver ce qui a une vraie valeur.

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Ce soir-là,
j’ai compris plus que jamais que notre époque est malade,
non pas d’inflation,
mais de cœur.

Et moi,
même si cela coûte,
je choisis de rester du côté de la vie.

Parce qu’un billet marqué “100 000”,
enterré dans la terre par une petite fille,
vaut plus que tous les loyers indexés de ce monde.

C’est très dommage que vous fermez
C’était le meilleur restaurant à Montrouge

Comme d'habitude, excellent repas dans une ambiance calme et jazzy, plats proposés "à l'ardoise" renouvelés et originaux comme toujours. Vins italiens exceptionnels. Certainement une des meilleures tables de Montrouge. Merci Aurélie

Degueu pas étonnant que ça ferme. J'y étais semaine dernière et les pâtes avait un goût d'hier....